Histoire de la fameuse Nishikigoi
Le KOI, ou NISHIKIGOI n’est pas une carpe indigène du japon mais de chine, où il a été aperçu pour la première fois en train de remonter les chutes du fleuve jaune.
Les écrits les plus anciens remontent à environ 500 ans avant JC, un des fils de CONFUCIUS « philosophe chinois » reçut un KOI des mains du roi SHOKO DE RO, c’est ainsi qu’il nomma son fils comme le poisson « MAGOI =carpe noire velours » car il symbolise la force et la puissance, c’était le seul poisson à pouvoir remonter les chutes de ce fleuve.
L’élevage de ce poisson était destiné à la consommation uniquement. Au moment des invasions de l’ASIE par les Chinois en l’an 200 après JC, la carpe KOI fut introduite au JAPON et fut élevée pour ses qualités de conservation et de résistance dans des eaux froides comme à l’extérieur de l’eau.
Au XVII siècles les riziculteurs des hauts plateaux de la région de NIIGATA, au nord ouest du JAPON, introduisirent des KOIS dans les bassins d’irrigation.
Toujours pour les mêmes raisons, ces zones du JAPON sont des sentiers et montagnes difficiles d’accès.
L’hiver faisait de cette région une zone sinistrée durant presque six mois de l’année, ce qui leur permettait de pouvoir manger jusqu’ à la fin de l’hiver. Tous les paysans de la région se mirent à élever des KOI et cette région devint vite la région du NISHIKIGOI.
C’est au début du XIX siècle que fut découverte la première mutation de couleur qui donna des KOI rouges, des KOI blanches et des jaunes « KAWARIMONO » A l’issue de ces couleurs, on vit apparaître plus tard les premières KOHAKU « KOI blanche avec des taches rouges », le croisement de ces dernières a permis de voir apparaître SANKE, SHOWA, UTZURIMONO, TANCHO, etc.
A la fin du XIX siècle les premiers ASAGI, HI UTZURI, KI UTZURI, apparurent. Entre temps les KOIS firent leur apparition en EUROPE où une nouvelle variété de KOI naquit, les DOTSU « carpe cuir ». On profitait encore une fois de cet avantage pour l’art culinaire car ces poissons étaient plus faciles à écailler et la première SHUSUI « ASAGI DOTSU » fit son apparition.
C’est lors d’une expo à TOKYO en 1914 que le maire d’un village décida d’envoyer une trentaine de NISHIKIGOI exposer pour concourir. Ce poisson remporta le deuxième prix, une dizaine fut offerte au fils de l’empereur.
En 1938 les premières KOI immigrèrent vers les AMERIQUES à l’arrivée de l’affrètement aérien, et de nombreuses autres variétés de KOI firent leur apparition comme les KOI voiles, KIN GINRIN, etc.
On vit apparaître des KOI partout dans le monde. En ALLEMAGNE naquirent les KOI OGON ou « à reflet métal YELLOW, PLATINIUM, ORANGI OGON, BLACK KOI, « ARIWAKE ».
A présent les KOI se sont intégrées dans tous les élevages du monde et de nouveaux croisements apparaissent. Chaque pays a créé ses propres particularités, couleurs, formes et tailles cependant les plus belles KOI du monde restent bien celles provenant du JAPON et les plus réputées viennent de NIIGATA
Avec la mode, certains éleveurs vont jusqu’à créer des KOI platines avec des tatouages de forme géométrique et de couleur fluorescente. Ce procédé reste très éphémère, onéreux, et pour ma part, honteux mais ceci ne regarde que moi. La nouveauté que l’on voit arriver vient de THAILLANDE où les KOI arrivent blanches avec toutes les nageoires rouges, celles-ci restent naturelles.
Il y a 1800 ans quand les CHINOIS ont envahi l’ASIE, ils ramenèrent en CHINE le carassin doré plus connu sous le nom de poisson rouge qu’ils découvrirent au JAPON. L’ironie de cette histoire est que les JAPONAIS se sont faits «les maîtres » des carpes KOI appelées aussi poissons SAMOURAÏ et les chinois ont cultivé l’art du voile de chine. Les événements ont profité à tous.